Une névalgie cervico-brachiale?

Plexus brachialPour mieux comprendre la NCB (Névralgie CervicoBrachiale), commencons par décrire quelques notions anatomiques...
Au niveau des vertèbres cervicales, les racines des nerfs sont issues de la moelle épinière et passent par un espace situé entre deux vertèbres adjacentes nommé foramen intervertébral autrefois appelé trou de conjugaison. Ensuite, elles passent dans le cou, s’associent avec d’autres racines nerveuses pour former des troncs, ces troncs deviennent des nerfs qui assurent l’essentiel de la motricité et de la sensibilité des bras et des épaules. L’ensemble de ces racines, troncs et nerfs va former un plexus (réseau de filets nerveux), passant sous la clavicule et prenant le nom de plexus brachial (plexus étendu vers le bras). Lors de leurs trajets vers le bras, ces racines, troncs et nerfs vont traverser des muscles, passer à proximité d’articulations, de ligaments, d’os et tout un ensemble d’autres tissus. Chacune de ces structures anatomiques est mobilisée naturellement lors des mouvements, et, en cas de « faux- mouvements », de sursollicitations, de perte de mouvements, elles peuvent être irritées et provoquer une douleur (elle peut aussi être due à une excroissance osseuse lié à de l'arthrose cervicale ou à une hernie discale comprimant le nerf, la névralgie).

 

Névralgie cervico-brachiale (NCB) : Qu'est-ce que c'est ?

Lorsque le fonctionnement du plexus brachial est perturbé, le trouble est nommé Névralgie CervicoBrachiale (NCB) et correspond à l’irritation d’un ou de plusieurs nerfs situés au niveau du cou et pouvant se manifester au niveau de l’épaule et du bras.

 

Exercices pour soulager sa névralgie cervico-brachiale (NCB)

Pour conserver une bonne mobilité du cou, ou redonner de l'amplitude à ses mouvements en cas de douleurs ou de raideurs, on pratique régulièrement ces exercices.

Névralgie NCB osteopathe Paris

Nevralgie cervico brachiale specialiste NCB

Quels sont les symptômes ressentis lors d'une NCB ?

  • Douleur cervicale pouvant irradier dans l'épaule et le bras et descendre jusqu'aux doigts (la zone douloureuse est variable en fonction de la racine nerveuse touchée).
      • Si la racine C5 est atteinte, la douleur se situera à la face antéro-externe de l'épaule et du bras avec, potentiellement, un déficit moteur du deltoïde et des muscles rotateurs de l’épaule.
      • Si la racine C6 est concernée, la douleur se situe sur la face antéro-externe de l'avant-bras, le pouce et l'index entraînant un déficit des fléchisseurs des doigts et de la pince pouce-index.
      • L’atteinte de la racine C7 provoque une douleur de la face postérieure du bras, de l'avant-bras, du dos de la main et un déficit de l'extension des doigts.
      • L'atteinte de la racine C8 ou T1 entraine des douleurs du creux axillaire, de la face interne du bras, de l'avant-bras, de la main, de l'auriculaire et de l'annulaire, associées ou non à un déficit de l'écartement et du rapprochement des doigts.
  • Parfois pertes de force ou de sensibilité de certains doigts ou du bras
  • Douleur pouvant être augmentée par la toux
  • Parfois insomniante

Quand consulter son ostéopathe pour sa NCB ?

La NCB doit amener à consulter afin d'en déterminer la cause et le traitement approprié.

Lorsque d’éventuels critères de gravité de l’atteinte ont été considérés par le praticien, il évalue en général le fonctionnement global et spécifique de la région. Parmi les éléments que le praticien évalue, on distingue :

   L’analyse de la posture (port de tête inadapté, position antalgique causée par une autre souffrance, etc.) ;

   L’analyse des structures anatomiques (malformation(s) cervicale(s), scoliose, fusion de vertèbres entre elles, arthrose, ostéoporose, etc.) ;

   L’analyse du passé traumatique (coup du lapin, entorse cervicale, ancienne hernie discale traumatique, choc sur la tête ou sur le cou, etc.) ;

   L’analyse de troubles musculo-squelettiques associés (dérangement intervertébral mineur, troubles des articulations entre les vertèbres, etc.).

Dans certains cas, il est possible que survienne une diminution de la force dans le bras, ou une sensibilité différente de la peau d’un bras à l’autre. Si c’est le cas, il est nécessaire de consulter d’abord un médecin et de faire des examens complémentaires.

En prévention

Eytan Beckmann Osteo paris   Poursuivez vos activités... en les adaptant. Le repos total n'est pas une bonne option. Il est essentiel de continuer à bouger et de maintenir une activité physique (en privilégiant les activités non traumatisantes pour votre cou). C'est la meilleure garantie pour une guérison rapide.

   Prenez soin de votre posture. Une bonne posture au travail est fondamentale. Elle permet d'éviter de sursolliciter son cou et donc la fatigue musculaire. Pensez aussi a adapter votre environnement de travail pour limiter les mouvements inutiles (gardez le dos droit et le haut de l'écran d'ordinateur à hauteur du regard). Une seule règle: Bougez. Variez de position toutes les heures et évitez les postures statique trop longues.

   Prenez une douche chaude (ou un bain). Le chaud calme la douleur et permet de relâcher les muscles trop tendus.

   Etirez vous. Étirez les muscles de votre cou en tournant doucement votre cou d'un côté à l'autre et de haut en bas.

   Faites vous masser. Masser les zones douloureuses du cou permet de détendre les contractures musculaires.

En plus d’adopter une bonne posture lors de vos activités en journée, il est primordial de respecter les courbures naturelles de votre colonne vertébrale la nuit, lors du sommeil. Nous passons quasiment un tiers de notre vie dans notre lit, c’est dire son importance ! Pour éviter l’apparition de douleurs et de ces névralgies, adoptez de bonnes habitudes :

   Dormez sur le dos ou sur le côté. Dormir allongé sur le ventre entraîne une rotation importante des vertèbres cervicales qui peut irriter les systèmes nerveux et musculaire et être responsable de douleurs au réveil.

   Évitez de travailler dans votre lit. L’utilisation prolongée d’écrans dans le lit avant le sommeil est mauvaise pour votre cou. Bien souvent, on adopte une position qui contraint la tête, le cou et les muscles des épaules. Les mauvaises postures au lit entraînent une fatigue musculaire et des tensions douloureuses.

   Favorisez une bonne literie. Un matelas ferme ou mi-ferme est recommandé afin que le poids du corps soit réparti de façon égale.

   Optez pour un oreiller adapté. À mémoire de forme, souple, ferme, épais ou fin... À chacun de trouver le type d’oreiller qui lui convient en respectant cependant une règle : gardez la tête dans le prolongement de la colonne si vous dormez sur le côté (évitez donc les oreillers trop mous) ou sur le dos (ne surélevez pas la tête par rapport au corps).