Les cervicalgies
Les "cervicalgies", ou douleurs cervicales, touchent 30 à 50% de la population française. Même si elles sont souvent sans gravité et peuvent se guérir sans traitement, elles sont souvent vives et capables, dans certains cas de vous handicaper de façon sérieuse.
Parmi les facteurs de risque on peut citer entre autres le travail répétitif, les périodes prolongées de flexion du rachis cervical, un effort psychologique professionnel élevé, le tabagisme ou une blessure antérieure au niveau du cou/de l'épaule.
Stress et cervicalgies : parce qu'un lien physiologique simple existe entre les cervicales, la mâchoire et le diaphragme, les contraintes que représente le stress sur ces 2 régions, peuvent tirer sur les cervicales et faire apparaître des douleurs cervicales importantes.
Causes des cervicalgies
D'origines différentes, on peut les regrouper en 3 familles : les cervicalgies communes, traumatiques, symptomatiques.
- Les cervicalgies "communes" également qualifiées de “non spécifiques“ peuvent faire suite à un mauvais positionnement dans votre lit ou après plusieurs heures passées sur votre chaise à votre bureau, être consécutives au fait de porter une ou des charges lourdes... L'arthrose cervicale, due à l'âge, qui peut aussi entraîner ces raideurs du cou, appartient également à ce groupe.
Le torticolis, exemple de cervicalgie commune, est souvent dû à un mouvement brusque ou à une mauvaise position durant le sommeil mais peut aussi survenir à la suite d’un traumatisme, de fatigue, de stress ou d'anxiété. Très fréquent, il est le résultat d’une ou plusieurs contractures musculaires, au niveau du cou.
- Les cervicalgies "traumatiques“ ou “post-traumatiques“, après un choc, un plongeon, une chute, etc.
Le "coup du lapin" lors un accident de voiture en est un bon exemple. Il s'agit en fait d'une “entorse cervicale“, provoquée au moment du choc ou de l'impact qui crée une hyper-extension du cou. Les douleurs induites qui apparaissent souvent à la suite du traumatisme, peuvent parfois se révéler à distance et persister longtemps après l'accident. - Les cervicalgies “symptomatiques“, révélatrices d'une pathologie - parmi lesquelles on trouve des causes infectieuses (spondylite ou spondylodiscite), tumorales ou inflammatoires (spondylarthrite ankylosante, polyarthrite rhumatoïde...).
Exercices pour vous soulager
Pratiqués régulièrement, à titre préventif, ces quelques exercices peuvent vous permettre de conserver une “bonne“ mobilité du cou et donc “prévenir“ les cervicalgies. En cas de douleurs ou de raideurs, ils peuvent vous aider à rendre à votre cou son amplitude de mouvements.
Quels sont les symptômes ressentis?
- Douleurs face postérieure du cou, raideur de la nuque
- Irradiation ou fourmillement dans le bras et jusqu'aux doigts
- Engourdissement, pertes de sensibilité ou faiblesse musculaire d'un membre supérieur
- Maux de tête, migraines ou sensations de vertige
- Fatigue oculaire.
L'ostéopathie, une solution contre les cervicalgies
Quelques précautions pour prévenir les cervicalgies
Ces précautions simples peuvent vous aider à gagner en souplesse, et donc à éviter l'apparition de douleurs cervicales ou d'un “nouveau“ torticolis...
Ne pas cesser ses activités... mais les adapter. Le repos total n'est pas toujours une solution. Continuer à bouger et maintenir une activité physique (en veillant à éviter les activités traumatisantes pour son cou) est essentiel. C'est la meilleure garantie pour prévenir et guérir.
Éviter les mauvaises postures, que se soit devant un ordinateur (portable ou fixe), avec un smartphone, en portant des talons aiguilles ou en se tenant voûté, en pratiquant un sport inadapté ou en ayant une position incorrecte dans son lit...
Adopter une bonne posture au travail. Une bonne posture au travail est fondamentale afin d'éviter de sursolliciter son cou et donc la fatigue musculaire. Adapter son environnement de travail est également recommandé pour limiter les mouvements inutiles (gardez le dos droit et le haut de l'écran d'ordinateur à hauteur du regard). Une recommandation constante : Éviter les positions statiques trop longues ! Rester en mouvement, varier les positions.
Se détendre, prendre un bain ou une une douche chaude. La chaleur atténue la douleur et favorise le relâchement musculaire et la détente.
Faire un peu de stretching. Étirer les muscles du cou en tournant lentement la tête de haut en bas puis d'un côté à l'autre ou en effectuant également une rotation du cou.
Faire masser les zones douloureuses, afin de favoriser détente musculaire et bien-être.
Adopter une bonne posture durant la journée est essentiel. Respecter les courbures naturelles de la colonne vertébrale la nuit, pendant son sommeil est crucial. Pour cela, quelques conseils :
Choisir une bonne literie, le lit qui vous convient le mieux, en favorisant les matelas fermes ou mi-fermes afin que le poids du corps soit réparti de façon égale.
... et un oreiller adapté. Chacun doit trouver le type d’oreiller qui lui convient, cervical ou non, fin ou épais, etc. qui va l'aider à bercer et positionner de façon ergonomique tête et cou. Une règle : gardez la tête dans le prolongement de la colonne si vous dormez sur le côté (évitez donc les oreillers trop mous) ou sur le dos (ne surélevez pas la tête par rapport au corps).
Dormir sur le côté ou sur le dos. Dormir allongé sur le ventre entraîne une rotation importante des vertèbres cervicales qui, en irritant les systèmes nerveux et musculaire, peuvent être responsables de douleurs au réveil.
Éviter de travailler dans ou sur son lit. L’utilisation prolongée d’écrans dans le lit avant le sommeil est mauvaise, et particulièrement pour le cou ce qui entraîne fatigue musculaire et tensions douloureuses.