Maladie d’Osgood-Schlatter
La maladie d'Osgood-Schlatter est apophysite touchant la région antérieure du genou et la tubérosité tibiale, où le tendon patellaire s'attache à l'os. Elle est fréquente chez les adolescents sportifs, surtout chez ceux qui pratiquent des sports de saut ou de course. Cette affection survient pendant la croissance osseuse et se caractérise par des douleurs parfois importantes pouvant entrainer une boiterie. On la prend en charge par des exercices simples.
Exercices pour la maladie d'Osgood-Schlatter
Pourquoi ça marche?
La maladie d'Osgood-Schlatter est l'une des causes les plus fréquentes de douleur antérieure du genou chez les enfants et les adolescents. Elle correspond à une apophysite, soit une inflammation de la zone ou le tendon patellaire s'attache à l'os du tibia au niveau de la tubérosité tibiale antérieure. Touchant majoritairement les adolescents en pleine période de croissance et pratiquant une activité sportive régulière ou intense, cette maladie est causée par des microtraumatismes sous forme de tensions répétitives du tendon patellaire sur l'os, entrainant une inflammation tendineuse et parfois des atteintes osseuses. Elle est retrouvée aussi bien chez les filles que chez les garçons et se caractérise par des douleurs à l'avant du genou lors de l'activité sportive. Cette douleur peut aussi être accompagnée d'un gonflement ou d'une déformation pouvant alors causer des symptômes à plus long terme.
La maladie d'Osgood-Schlatter a été nommée d'après les deux médecins qui l'ont décrite pour la première fois : Robert Osgood et Carl Schlatter.
Quelques rappels anatomiques
Le genou est une articulation importante du corps humain permettant les mouvements de flexion et d'extension de la jambe. Il est composé plusieurs structures osseuses essentielles pour son bon fonctionnement. Ainsi, sa partie supérieure est formée par le Fémur, l'os de la cuisse, et la partie inférieure par un des os de la jambe, le Tibia. Entre les deux os, se trouvent deux ménisques, des disques cartilagineux servant d'amortisseurs et de stabilisateurs pour l'articulation du genou. A l'avant, on retrouve la Patella (ou rotule) de forme triangulaire.
Le genou est soutenu par de nombreux ligaments et tendons qui maintiennent les os en place et permettent les mouvements. Le tendon patellaire (ou tendon rotulien) qui relie la patella au tibia est l'un d'entre eux. Ce dernier s'insère sur une protubérance osseuse située sous le genou appelée tubérosité tibiale (ou tubérosité tibiale antérieure). C'est cette zone qui, lors de la croissance, peut s'enflammer et devenir douloureuse lorsqu'elle est soumise à des tensions répétées durant la pratique sportive.
Symptômes de la maladie d'Osgood-Schlatter
La maladie d'Osgood-Schlatter touche souvent un coté plus que l'autre et peut entraîner:
- Une douleur vive et localisée au niveau de la tubérosité tibiale antérieure, juste en dessous de la rotule.
- Une exacerbation de la douleur lors de l'activité physique, en particulier durant les sauts et les flexions du genou. De nombreux patients décrivent des douleurs lors de la descente d'escaliers, après une longue période assise avec les genoux immobiles ou en s'accroupissant.
- Une inflammation locale, une sensibilité à la palpation de la tubérosité tibiale et un gonflement.
- Une bosse osseuse peut parfois se former à l'endroit de l'inflammation.
La plupart du temps, les symptômes diminuent avec le repos.
Principales causes de la maladie d'Osgood Schlatter
La maladie d'Osgood-Schlatter est causée par des microtraumatismes répétitifs du tendon patellaire au niveau de son insertion sur la tubérosité tibiale antérieure, c'est-à-dire là où il se fixe sur le tibia. La tubérosité tibiale n'étant pas encore ossifiée lors de la croissance est donc plus "fragile" et peut, lors de contractions répétitives du muscle quadriceps, provoquer des déformations osseuses voire de petits arrachements de l'os si l'activité sportive persiste. Le tendon patellaire peut, lui aussi, être lésé déclenchant alors une tendinite. Ce sont ces mécanismes qui favorisent l'apparition de l'inflammation et des douleurs.
Quels examens réaliser pour poser le diagnostic?
Généralement, le diagnostic de la maladie d'Osgood-Schlatter se pose suite à un examen clinique. Il peut cependant parfois être nécessaire de réaliser des examens complémentaires pour confirmer ou évaluer l'étendue de l'atteinte. Pour cela, l'examen de référence reste la radiographie du genou qui permet de mettre en évidence un agrandissement ou une avulsion (petit arrachement) de la tubérosité tibiale. Dans certains cas, un IRM ou une échographie peuvent être demandés pour observer les atteintes des tissus mous (comme le tendon).
Facteurs de risques de la maladie d'Osgood-Schlatter
Il existe plusieurs facteurs de risques contribuant à l'apparition de la maladie d'Osgood-Schlatter :
- La croissance osseuse rapide. L'os ayant tendance à croitre et se renforcer plus vite que le muscle, une croissance rapide peut alors entrainer des tensions au niveau des insertions tendineuses qui s'y trouvent.
- La pratique régulière de sports impliquant des contraintes répétitives sur le tendon patellaire comme lord du saut, l'accroupissement, les coups de pieds et la course. Les sports comme le basketball, le volley et le football présentent donc un risque augmenté de déclencher la maladie.
- Les contraintes sportives trop intenses. Une fréquence ou intensité trop importants des programmes d'entraînement, de la routine d'entraînement hebdomadaire et de la sollicitation répétitive du muscle quadriceps peut favoriser ce type d'atteinte.
- L'obésité. Un index de masse corporelle (IMC) élevé est considéré comme un facteur de risque significatif.
- Les déséquilibres musculaires ou une raideur importante des muscles ischio-jambiers semblent participer à l'apparition des douleurs.
- Certaines études proposent aussi un lien entre le manque d'étirement ou un échauffement insuffisant avant l'activité physique.
Quoi faire si vous souffrez de la maladie d'Osgood-Schlatter
Pour soulager les douleurs de la maladie d'Osgood-Schlatter, je vous recommande :
- Poursuivez l'activité en l'adaptant. Le simple repos n'est pas une bonne idée et n'offre pas les meilleures conditions pour récupérer au mieux. Continuez à pratiquer une activité sportive en écoutant votre corps. Evitez donc les sports à impact élevé (foot, basket, volley, course...) et privilégiez d'autres sports plus adaptés comme la natation, le vélo, le rameur... Le critère impératif doit être l'absence de douleurs!
- Réduisez l'intensité et la fréquence de l'activité physique si vous ressentez de la douleur ou de l'inconfort au niveau du genou.
- Faites des étirements réguliers pour maintenir la souplesse des muscles autour du genou, en particulier les quadriceps et les ischio-jambiers.
- Évitez les gestes douloureux. Limitez les sauts et les flexions excessives qui peuvent causer des microtraumatismes répétitifs à la tubérosité tibiale antérieure.
- Glacez la zone en cas de douleurs pour calmer l'inflammation.
- Chaussez-vous bien. Assurez-vous de porter des chaussures appropriées pour votre activité sportive, avec un soutien adéquat pour le pied et la cheville.
- Mangez équilibré et sainement. Consommez une alimentation saine et équilibrée pour favoriser une croissance et une guérison optimales et maintenez un poids corporel sain pour éviter une surcharge inutile sur le tendon patellaire.
- Consultez un ostéopathe ou un kinesithérapeute pour des techniques de manipulation manuelle qui peuvent aider à soulager la douleur et à améliorer la fonction musculo-squelettique. Ils pourront aussi travailler sur de potentiels déséquilibres musculaires parfois responsables de l'aggravation des symptômes.
- Pratiquez les exercices ci-dessous pour détendre les muscles du membre inférieur et du bassin pouvant accentuer les tensions sur le tendon patellaire.
Le traitement médical de la maladie d'Osgood-Schlatter vise principalement à soulager la douleur et à réduire l'inflammation. S'il le considère nécessaire, le médecin pourra prescrire des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Dans certains cas, une attelle de genou peut également être utile pour soulager la douleur et réduire la tension sur le tendon mais son utilisation est assez controversée (car immobiliser le genou est souvent contre-productif). La chirurgie est assez rare car les techniques conservatrices fonctionnent généralement assez bien.
Comment fonctionnent ces exercices
Ce programme d’exercices est basé sur 3 principes:
- Des étirements pour assouplir les muscles et les tissus entourant l’articulation du genou afin de faciliter sa mobilité.
- Des renforcements pour augmenter la force et la puissance des muscles intervenant sur le genou afin de diminuer les déséquilibres musculaires.
- De la proprioception pour améliorer l’équilibre et la stabilité du genou.
Avant de débuter…
Pratiquez-les quotidiennement sur une durée de 1 à 3 mois selon votre douleur.
Pour adapter le protocole ou pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter votre praticien de santé. Ecoutez-vous, ne forcez pas et en cas de douleurs stoppez les exercices pour demander conseil à votre ostéopathe.
Les exercices ci-dessous sont réalisables par tous, à l'exception des personnes ayant des douleurs pouvant s'aggraver ou de contre-indications médicales.
Les conseils et exercices figurant sur ce site sont donnés à titre d’information et ne sauraient en aucun cas remplacer une consultation auprès d’un praticien qualifié.
On s'y met - Exercices pour maladie d'Osgood-Schlatter
Etirements pour maladie d'Osgood-Schlatter
On étire ses muscles quadriceps
- Debout avec la main en appui sur le dossier d’une chaise (ou sur un mur) pour s’aider à conserver l’équilibre.
- Fléchir la jambe à étirer et agripper le pied pour coller le talon au plus proche de la fesse.
- Conserver le dos droit durant tout l’étirement et maintenir la position 45 secondes avant de changer de côté.
Répétitions :
3 répétitions de 45 secondes d’étirements. Attention : si ça fait mal, on ne force pas et on tire moins fort !
Bienfaits :
Cet étirement relâche les muscles quadriceps situés à l’avant des cuisses pour limiter leurs tensions sur le genou et soulager la maladie d'Osgood-Schlatter. En effet, une tension trop importante de ces muscles peut perturber l’équilibre musculaire du genou.
Variante :
Si l’étirement à l’avant le la cuisse n’est pas suffisamment ressenti, ajouter une extension légère de hanche en orientant le genou vers l’arrière.
On relâche ses muscles ischio-jambiers
- Debout face à une marche (ou un petit tabouret).
- Poser le talon de la jambe à étirer sur la marche et tendre le genou.
- Pencher progressivement les épaules vers l’avant tout en conservant le dos droit.
- Une fois l’étirement perçu à l’arrière de la cuisse, maintenir la position 45 secondes puis revenir en position initiale.
Répétitions :
45 secondes d’étirement à répéter 3 fois par côté.
Bienfaits :
Etire les muscles ischio-jambiers situés à l’arrière de la cuisse et du genou pour limiter leur tensions sur le genou et soulager les douleurs de la maladie d'Osgood-Schlatter. En effet, une tension trop importante de ces muscles peut perturber l’équilibre musculaire du genou.
Variante :
Si l’exercice parait facile, monter le pied sur la marche supérieure.
On détend ses mollets
- Debout, mains à plat sur un mur avec les bras tendus.
- Reculer la jambe arrière tout en veillant à conserver le talon au sol.
- Fléchir la jambe avant jusqu’à sentir un étirement dans le mollet de la jambe tendue.
- Maintenir la position entre 20 et 30 secondes puis recommencer avec l’autre jambe.
Répétitions :
2 répétitions par côté espacées de 20 secondes de repos.
Attention à ne pas décoller le talon du sol.
Bienfaits :
Etire les muscles des mollets pour soulager les tensions sur le genou et calmer la douleur dela maladie d'Osgood-Schlatter. En effet, une tension trop importante de ces muscles peut perturber l’équilibre musculaire du genou.
Variante :
Fléchir la jambe arrière tout en conservant le talon au sol et abaisser le genou pour étirer d’autres muscles des mollets (gastrocnémiens).
On fléchit les hanches
- Allongé sur le dos, fléchir les genoux et poser les pieds au sol.
- Avec l’aide des mains, ramener un genou vers la poitrine tout en laissant l’autre jambe fléchie avec le pied au sol.
- Une fois la position maximale atteinte, maintenir 30 secondes puis recommencer.
Consignes : 2 séries par côté.
Bienfaits: Cet exercice permet d'étirer les muscles fessiers, stabilisateurs du bassin et pouvant intervenir indirectement dans les douleurs de la maladie d'Osgood-Schlatter.
Variante : Une fois la position d’étirement atteinte, levez les fesses.
Proprioception pour maladie d'Osgood-Schlatter
On dessine une étoile
- Dessiner un motif étoilé au sol (avec du ruban adhésif par exemple).
- Se tenir au milieu sur une seule jambe.
- A l’aide du pied levé, venir toucher les branches de l’étoile une à une le plus loin possible tout en conservant l’équilibre.
Durée :
3 répétitions de 1 minute d’exercice par côté.
Bienfaits :
Améliore la proprioception (perception consciente et inconsciente dans l’espace) et l’équilibre des membres inférieurs pour prévenir les récidives de la maladie.
Variante :
Ramener le pied au centre après chaque extrémité touchée avant de passer à la direction suivante.
Renforcement pour maladie d'Osgood-Schlatter
On fait la chaise
- Debout dos à un mur.
- Faire un squat en fléchissant les genoux jusqu’à 70° de flexion
- Conserver le dos à plat et maintenir la position pendant 30 à 45 secondes.
Répétitions :
2 à 3 répétitions.
Bienfaits :
Renforce les muscle des cuisses et du bassin pour prévenir la douleur de la maladie d'Osgood-Schlatter.
Variante :
Fléchir les genoux à 90° et conserver l’équilibre.
On se squat
- Debout, les pieds écartés de la largeur des épaules.
- Plier les genoux et descendre le bassin le plus possible comme pour s’accroupir en gardant le dos bien droit et les genoux alignés avec les pieds (si l’exercice est difficile, pratiquer des 1/2 ou 1/4 de squat pour ne par forcer sur le genou).
- Maintenir la position basse 3 secondes puis remonter.
Répétitions :
3 séries de 10 répétitions espacées par 1 minute de repos.
Bienfaits :
Renforce les muscles des cuisses et du bassin pour prévenir les douleurs de la maladie d'Osgood-Schlatter.
Variante :
Placer un élastique au dessus des genoux et descendre tout en poussant l’élastique pour le garder tendu.
On renforce ses quadriceps
- Assis sur une chaise avec un élastique au niveau de la cheville (en l'ayant préalablement enroulé sur un des pieds de la chaise)
- Tendre la jambe devant soi.
- Répéter 10 à 15 fois en contrôlant le mouvement.
Consignes :
Entre 10 et 15 répétitions.
Bienfaits :
Renforce les muscles quadriceps à l'avant de la cuisse pour diminuer les déséquilibres musculaires responsables de la douleur d'Osgood-Schlatter.
Variante :
Réaliser le même exercice avec un petit poids fixé à la cheville
On renforce ses ischio-jambiers 1/2
- Allongé sur le dos, plier les genoux et poser les pieds au sol.
- Tendre les bras devant soi et lever les fesses.
- Maintenir la position pendant 3 secondes puis redescendre lentement.
- Recommencer 10 fois.
Consignes :
1 à 2 séries.
Bienfaits :
Ce geste renforce les muscles ischio-jambiers et améliore le gainage pour diminuer les déséquilibres musculaires responsables de la douleur d'Osgood-Schlatter.
Variante :
Dans la même position, poursuivre avec l’exercice suivant.
On renforce ses ischio-jambiers 2/2
- Allongé sur le dos, plier les genoux et poser les pieds au sol.
- Poser la cheville gauche sur le genou opposé pour avoir les deux jambes perpendiculaires l’une à l’autre.
- Tendre les bras devant soi et lever les fesses.
- Maintenir la position pendant 3 secondes puis redescendre lentement.
- Recommencer 10 fois puis changer de côté.
Consignes :
1 à 2 séries par côté.
Bienfaits :
Ce geste renforce les muscles ischio-jambiers et améliore le gainage pour diminuer les déséquilibres musculaires responsables de la douleur d'Osgood-Schlatter.
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Sources :
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