Sclérose en plaques
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neuro-dégénérative inflammatoire d’origine auto-immune qui affecte le système nerveux central et la moelle épinière. Elle se caractérise par la formation de lésions, appelées « plaques« , dans les couches de myéline, une substance grasse qui entoure les nerfs et qui aide à la transmission des impulsions nerveuses. Lorsqu’elle est endommagée, la transmission de ces impulsions est perturbée, entraînant alors l’apparition de troubles moteurs et sensitifs. Evoluant par poussées, sa prise en charge passe, entre autre, par la réalisation d’exercices d’entretiens.
Exercices pour sclérose en plaques
Pourquoi ça marche?
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du système nerveux central et caractérisée par une atteinte de la myéline. La myéline est la gaine entourant les fibres nerveuses. Elle est formée d’une couche de lipides qui permet une transmission efficace de l’influx nerveux. Si elle est endommagée, comme lors de la sclérose en plaques, l’information ne peut plus être transmise correctement, ce qui peut entraîner la dégénérescence des fibres nerveuses et la mort des neurones. Cela peut provoquer des troubles neurologiques et mener à un handicap grave.
En effet, lors de la SEP, des inflammations causent des démylinisations (destruction progressive de la myéline), des proliférations de cellules gliales (qui constituent le tissu de soutien du système nerveux central occupant les zones endommagées avant l’apparition de cicatrices), des lésions neuronales touchant les nerfs optiques, le cerveau et la moelle épinière. Ces mécanismes conduisent à une souffrance des neurones atteints car ils ne sont plus protégés ni nourris efficacement : c’est la neuro-dégénérescence.
La SEP est une maladie qui se caractérise par des périodes de rémission et de rechute. Pendant les périodes de rechute, la myéline est endommagée par le système immunitaire et pendant les périodes de rémission, elle est partiellement réparée. Des études ont montré que la myéline peut être régénérée chez certains patients atteints de sclérose en plaques, mais ce processus reste peu efficace dans la plupart des cas.
A terme, cette maladie entraine des lésions neurologiques affectant le fonctionnement physique, la cognition, la qualité de vie et l’emploi. Elle touche majoritairement les adultes âgés de 20 à 30 ans et est la cause non traumatique majeure responsable d’incapacité neurologique chez les moins de 40 ans.
Les causes à l’origine de la sclérose en plaques ne sont pas clairement définies mais on retrouve de nombreux facteurs génétiques et environnementaux (taux de vitamine D, rayonnement UV ambiant, infections virales au virus d’Epstein-Barr, tabagisme…) qui y sont associés.
Retrouvez plus d’informations sur la SEP: https://www.arsep.org/ et https://www.ligue-sclerose.fr/
Symptômes de la sclérose en plaques
Les symptômes de la SEP peuvent varier d’une personne à l’autre et dépendent de la localisation et de l’étendue des lésions. Ils évoluent au fil des jours et peuvent durer des semaines ou des mois avant de s’améliorer, s’ils s’améliorent. On retrouve ainsi :
- Des troubles de la sensibilité. Des picotements, des fourmillements, une sensation de froid ou de chaleur, une sensation de pression ou de douleur, peuvent affecter un bras, la poitrine, l’abdomen, les jambes ou une partie du visage.
- Des troubles de la motricité. La faiblesse ou la paralysie musculaire peut entraîner une sensation de lourdeur ou de faiblesse et rendre la marche difficile.
- Des troubles de l’équilibre. Des vertiges, de l’instabilité ou une sensation de balancement, peuvent être associés à une maladresse (difficulté à coordonner les membres).
- Une atteinte visuelle. La SEP peut se manifester par une baisse de la vision, accompagnée de douleurs autour de l’orbite lorsque l’œil est en mouvement, ou par une vision double (diplopie) ou une inflammation du nerf optique (névrite optique rétrobulbaire).
- Une paralysie faciale, des troubles de la parole, de la déglutition ou des troubles vésico-sphinctériens (urinaires) peuvent également survenir.
Il existe aussi des symptômes plus généraux et souvent peu visibles:
- fatigue importante et inhabituelle,
- troubles de la mémoire ou de la concentration,
- épisodes dépressifs,
- anxiété…
Quels examens réaliser pour poser le diagnostic?
Le diagnostic de la sclérose en plaques est basé sur une combinaison de critères cliniques, radiologiques et biologiques qui permettent de démontrer la dissémination de l’inflammation dans l’espace et dans le temps. Cela signifie que l’inflammation doit être présente dans des parties différentes du cerveau et/ou de la moelle épinière à des moments différents ou que l’inflammation doit être confinée au cerveau et/ou à la moelle épinière. Pour les formes rémittentes de sclérose en plaques, le diagnostic peut être posé après la survenue de deux poussées ou d’une seule poussée avec des critères de dissémination spatio-temporelle confirmés par IRM. Pour les formes primaires progressives de sclérose en plaques, les critères de diagnostic nécessitent une dissémination spatiale de l’inflammation et une progression de la maladie sur une période d’un an.
Principales causes de sclérose en plaques
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune, c’est dire que le système immunitaire de l’organisme attaque ses propres cellules saines et notamment la myéline, une couche de lipides qui enveloppe les fibres nerveuses. Cette maladie dont les causes exactes sont encore mal connues, est causée par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, tels que l’exposition au soleil, le tabagisme, le taux de vitamine D, des infections virales au virus d’Epstein-Barr… Bien que la sclérose en plaques ne soit pas héréditaire, les proches de personnes atteintes ont un risque légèrement accru de développer la maladie. Les gènes transmis par les proches peuvent augmenter la susceptibilité à la maladie, mais celle-ci ne se développera pas si la personne n’est pas exposée à certains facteurs environnementaux.
Quoi faire en cas de sclérose en plaques
Ces conseils sont adaptés pour la sclérose en plaques et ne remplacent jamais un traitement médical. N’hésitez pas à les suivre pour en ressentir les bienfaits.
- Suivez attentivement les recommandations de votre médecin et respectez votre traitement, même si vous vous sentez mieux. Le traitement de la SEP peut aider à réduire l’inflammation et à prévenir les poussées de la maladie.
- Faites de l’exercice régulièrement. L’exercice ne provoque pas de poussées de la maladie et peut aider à maintenir votre condition physique, à renforcer les muscles, à améliorer la flexibilité et l’équilibre et à réduire la fatigue. N’hésitez pas à inclure des activités physiques dans votre vie quotidienne, comme faire du jardinage, de la marche ou des travaux ménagers, ou à rejoindre un club de sport ou de loisirs. Des études récentes démontrent que le sport favorise les mécanismes de réparations des lésions dues à la SEP.
- Mangez sainement et buvez suffisamment d’eau. Il n’a pas été démontré que suivre un régime alimentaire particulier puisse influencer l’évolution de la sclérose en plaques. Cependant, une alimentation saine, équilibrée et variée peut avoir un impact positif sur la fatigue et prévenir les complications secondaires liées à la maladie. Il est recommandé de maintenir une alimentation saine et de consulter un nutritionniste ou un diététicien pour élaborer un plan alimentaire adapté à vos besoins et à votre condition.
- Gérez votre posture. Faites attention à votre posture et à votre position de travail. Si vous êtes assis toute la journée, assurez-vous de changer régulièrement de position et de faire des pauses pour vous étirer.
- Gardez une routine de sommeil. Essayez de maintenir une routine de sommeil régulière et de vous détendre avant de vous coucher. Le sommeil est important pour la récupération et le bien-être physique et mental.
- Relaxez-vous pour diminuer votre état de stress. Il semble exister un lien entre le stress et l’apparition de poussées de sclérose en plaques, mais il n’a pas été possible d’établir clairement une relation de cause à effet. La sévérité, la fréquence et la durée des situations stressantes peuvent avoir un impact, mais d’autres facteurs tels que la dépression, l’anxiété, le soutien social et les stratégies de gestion du stress peuvent également influencer cette relation de manière positive ou négative. Des études ont suggéré que la gestion du stress peut être améliorée grâce à des approches telles que la relaxation, le massage, la pleine conscience et l’exercice physique.
- N’hésitez pas à demander de l’aide. La SEP peut entraîner des difficultés dans les activités de la vie quotidienne. N’hésitez pas à demander de l’aide à votre famille, à vos amis ou à des professionnels de santé si vous avez besoin d’aide pour effectuer certaines tâches.
- Pratiquez des exercices doux d’entretien musculaire et articulaire : Des exercices d’étirement doux peuvent aider à réduire la raideur musculaire et l’inconfort chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. Voici quelques exemples d’activités physiques douces adaptées:
- Yoga : Le yoga peut être un moyen efficace de gérer la douleur liée à la sclérose en plaques en améliorant la flexibilité et la relaxation. Il existe de nombreuses poses de yoga différentes qui peuvent être modifiées pour les personnes atteintes de sclérose en plaques. Il est donc important de travailler avec un instructeur qualifié qui peut vous guider tout au long de la pratique en toute sécurité.
- Exercice aquatique : L’exercice dans l’eau peut être un moyen efficace de gérer la douleur liée à la sclérose en plaques, car la flottabilité de l’eau aide à réduire le stress sur les articulations. Certains bons exercices aquatiques à essayer incluent la natation, l’aquagym et la marche dans l’eau.
- Tai chi : Le tai chi est une forme d’exercice lente et douce qui implique une série de mouvements fluides et une respiration profonde. Il s’est avéré efficace pour réduire la douleur et améliorer l’équilibre chez les personnes atteintes de sclérose en plaques.
- Pilates : Le Pilates est une forme d’exercice qui se concentre sur le renforcement des muscles du tronc et l’amélioration de la flexibilité et de l’équilibre. Il peut être modifié pour les personnes atteintes de sclérose en plaques et s’est avéré efficace pour réduire la douleur et améliorer la mobilité.
- Massage : Le massage peut être un moyen efficace de gérer la douleur liée à la sclérose en plaques en relaxant les muscles et en favorisant la circulation. Il est important de travailler avec un masso-thérapeute qualifié qui comprend les besoins spécifiques des personnes atteintes de sclérose en plaques.
- Consultez un ostéopathe ou un kinésithérapeute hors des phases de poussées inflammatoires afin de corriger votre posture et d’étirer et de renforcer les muscles centraux afin d’entraîner un soulagement des symptômes dans le but d’améliorer la souplesse articulaire et, par la même, les capacités fonctionnelles pour lutter contre les conséquences de la sclérose en plaques.
Parmi la variété de traitements disponibles pour la sclérose en plaques, on retrouve les médicaments, la rééducation fonctionnelle et la thérapie physique. Le traitement approprié dépend de l’état de chaque patient et peut varier en fonction de l’évolution de la maladie.
Il n’existe actuellement pas de traitement curatif pour la SEP, mais il est possible de soulager les symptômes et de ralentir l’évolution de la maladie grâce à des médicaments et à un suivi médical régulier. Les médicaments utilisés pour traiter la SEP visent principalement à réduire l’inflammation et à prévenir la formation de nouvelles lésions (ils diffèrent selon que vous soyez en période de poussée inflammatoire ou de rémission). Il existe plusieurs types de médicaments utilisés dans le traitement de la SEP, comme les corticostéroïdes, les immunosuppresseurs et les immunomodulateurs. Ils sont à discuter avec votre médecin.
La prise en charge de la sclérose en plaques vise ainsi à :
- Soulager les symptômes pour améliorer la qualité de vie ;
- Réduire le nombre, la durée et l’intensité des poussées de la maladie et l’inflammation aiguë qu’elle peut entraîner ;
- Prévenir les complications liées à l’immobilité.
Comment fonctionnent ces exercices
Ce programme d’exercice est basé sur 3 principes :
- Des mobilisations pour améliorer la mobilité du dos afin de limiter les raideurs et soulager les douleurs.
- Des exercices proprioceptifs pour mieux contrôler son équilibre et limiter les risques de chutes dus à la SEP.
- Des exercices de renforcement pour renforcer les muscles du bas du dos.
Avant de débuter…
Pratiquez-les quotidiennement en dehors des périodes de poussées inflammatoires sur une durée de 1 à 3 mois selon votre douleur.
Pour adapter le protocole ou pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter votre praticien de santé. Ecoutez-vous, ne forcez pas et en cas de douleurs stoppez les exercices pour demander conseil à votre ostéopathe.
Les exercices ci-dessous sont réalisables par tous, à l’exception des personnes ayant des douleurs pouvant s’aggraver ou de contre-indications médicales.
Les conseils et exercices figurant sur ce site sont donnés à titre d’information et ne sauraient en aucun cas remplacer une consultation auprès d’un praticien qualifié.
On s’y met – Exercices pour sclérose en plaques
On travaille sa mobilité en rotation
- Debout ou confortablement assis sur une chaise.
- Tourner la tête d’un coté, puis de l’autre en allant le plus loin possible dans les mouvements de rotation.
- A chaque mouvement, chercher à regarder le plus loin possible derrière soi.
Répétitions :
3 séries de 8 rotations.
Bienfaits :
Cet exercice améliore la rotation cervicale afin de limiter les raideurs et de soulager les tensions dues à la sclérose en plaques.
On incline la tête
- Debout ou confortablement assis sur une chaise.
- Incliner progressivement la tête d’un coté, puis de l’autre en cherchant à approcher son oreille de l’épaule.
- Les épaules ne doivent pas bouger.
Répétitions :
3 séries de 8 inclinaisons.
Bienfaits :
Améliore les inclinaison cervicales afin de limiter les raideurs et de soulager les tensions dues à la sclérose en plaques.
Variante :
Augmenter la mise en tension en s’aidant des mains pour accentuer l’inclinaison.
On améliore son extension
- Debout ou confortablement assis sur une chaise.
- Placer les mains sur les épaules, de part et d’autre du cou.
- Incliner progressivement la tête vers l’arrière en allant chercher l’amplitude de mouvement maximale puis recommencer.
Répétitions :
3 séries de 8 extensions de tête.
Bienfaits :
Améliore les mouvements d’extension de la tête afin de limiter les raideurs et de soulager les tensions dues à la sclérose en plaques.
Variante :
Aller un petit peu plus loin en cherchant à ressentir une extension au niveau des vertèbres dorsales situées en haut du dos puis terminer l’exercice en ramenant la tête en flexion maximale comme pour poser le menton sur la poitrine.
On perfectionne son équilibre 1/2
- Debout entre deux chaises avec les mains en appuis sur les dossiers.
- Décoller le pied gauche du sol, fléchir le genou et maintenir l’équilibre entre 5 et 15 secondes selon vos capacités en s’aidant des chaises pour conserver l’équilibre.
- Recommencer avec l’autre jambe.
On perfectionne son équilibre 2/2
- Debout sur un pied derrière une chaise.
- Poser les mains sur le dossier de la chaise pour s’aider à conserver l’équilibre.
- Une fois à l’aise, lâcher progressivement le dossier.
- Maintenir la position entre 5 et 15 secondes selon vos capacités puis recommencer avec l’autre jambe.
On renforce son dos 1/3
- Debout, les pieds écartés de la largeur des hanches.
- Tenir un ballon entre les mains en conservant les coudes tendus.
- Fléchir les genoux en poussant les fesses à l’arrière comme pour s’accroupir en gardant le buste le plus droit possible. Attention à ne pas avoir les genoux qui rentrent à l’intérieur.
- Dans le même mouvement, lever les bras pour porter le ballon au dessus de la tête.
- Revenir en position initiale puis, recommencer.
Répétitions :
2 séries de 5 à 8 répétitions
Bienfaits :
Renforce les muscles du dos, du bassin et des cuisses pour favoriser le maintien de l’autonomie et faciliter la gestion des douleurs et de la fatigue lors de la SEP.
On renforce son dos 2/3
- Allongé sur le dos avec les jambes fléchies et les bras tendus à 90°.
- Lever un bras au dessus de la tête à quelques centimètres du sol et tendre simultanément la jambe opposée à quelques cm du sol.
- Tenir la position au moins 1 secondes en gardant le bas du dos collé au sol (en contractant les abdominaux).
- Revenir en position initiale et recommencer de l’autre coté.
Consignes :
Entre 6 et 8 répétitions.
Bienfaits :
Renforce les muscles abdominaux et des épaules pour favoriser le maintien de l’autonomie et faciliter la gestion des douleurs et de la fatigue lors de la SEP.
Variante :
Refaire les mêmes mouvements mais à quatre pattes.
On renforce son dos
- Allongé sur le ventre, décoller la tête et les jambes du sol de quelques centimètres.
- Conserver les bras le long du corps (position 1 sur l’illustration).
- Maintenir la position entre 15 et 30 secondes.
- Revenir à la position initiale en expirant.
Consignes :
3 séries.
Bienfaits :
Renforce les muscles du dos et des épaules pour favoriser le maintien de l’autonomie et faciliter la gestion des douleurs et de la fatigue lors de la sclérose en plaques.
Variante :
Si l’exercice est trop facile, étendre les bras sur le coté (position 2) pour rajouter de la difficulté ou bien les tendre devant soi (position 3).
Sources :
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- McGinley MP, Goldschmidt CH, Rae-Grant AD. Diagnosis and Treatment of Multiple Sclerosis: A Review. JAMA. 2021 Feb 23;325(8):765-779. doi: 10.1001/jama.2020.26858. Erratum in: JAMA. 2021 Jun 1;325(21):2211.